Le 38 Chorier labellisé Patrimoine de l'Isère
Malgré le fait qu'elle préside la commission départementale du patrimoine, la conseillère générale sortante, n'avait pas daigné lever le petit doigt lorqu'il a été question de démolir le 38 Chorier. En juillet 2007, elle était venue au conseil consultatif de secteur pour défendre la position de la Mairie, avec Jean Philippe Motte.
Certes, la remise des 450 pétitions, puis la suspension du projet grâce aux recours entrepris, ont permis de faire évoluer les esprits et les positions d'un nombre certains d'élus sur ce dossier, jusqu'au vote du conseil municipal du 19 novembre.
A quelques semaines du scrutin, la conseillère générale qui remet son mandat en jeu, prend conscience de la valeur de ce patrimoine et surtout du risque électoral qu'un tel dossier peut comporter. En février 2008, elle a donc proposé à la commission du patrimoine de l'Isère d'attribuer à l'ancien bâtiment des usines Joya le label "Patrimoine de l'Isère". Cette procédure n'offre pas de niveau de protection particulier (à la différence d'un classement national "monument historique") et ne remet pas en cause les autorisations de démolir et de construire qui ont été donné. Ce label offre simplement la possibilité de signer une convention avec le propriétaire pour participer à des frais de rénovation du bâtiment. C'est donc une reconnaissance pour l'instant symbolique, puisque le propriétaire actuel (la ligue de l'enseignement) n'a pas les moyens d'envisager des travaux et lutte déja pour sa propre survie.
Aprés avoir disparu pendant quelques semaines, les panneaux de démolir et de construire sont à nouveau ressorti. Cela est probablement à mettre en lien avec le refus d'agrément national du projet de nouveau cinéma le Méliès (un excellent projet pourtant) par la commission nationale de cinématographie. Un problème de plus pour la FOL et sa maison mère, qui portent ce projet de cinéma. Les panneaux ont de nouveau été enlevés ces jours ci....preuve que ça discute entre la Ville et la FOL, et que les intérêts électoraux des uns ne sont pas les intérêts financiers des autres.
A chacun son enjeu : la vie politique pour le Maire de Grenoble et la conseillère générale, la survie financière pour l'association et ses 35 salariés. Mais arrêtons les petits jeux : il serait temps que tous les problèmes soient mis sur la table pour les traiter chacun, et sans que la victime de cette triste façon de fonctionner soit l'immeuble patrimonial du 38 Chorier !