Requêtes contre les 3 opérations immobilières de l’ilôt D’alembert, du 27 rue Raspail,
et du 20 ter Traverses des Iles
Collectif Vivre à Berriat
Collectif d’habitants qui se réunissent et agissent de manière indépendante et autonome, pour défendre et promouvoir d’autres formes d’urbanismes ou d’architectures, dans le respect du passé, du présent et de l’avenir, du quartier Chorier Berriat et de ses habitants.
Locaux du GRETA : 3 opérations sans concertation !
Le GRETA a libéré plusieurs milliers de métres carrés de bâtis et de surfaces au sol, sur les trois sites qu’il occupait depuis de longues années.
Les habitants n’ont as été concertés sur le devenir de ces bâtis et de ces parcelles.
La Mairie a fait une seule réunion d’information pour lancer les deux opérations immobilières de la société ICP, en présentant les projets d’immeubles.
Le projet de Grenoble Habitat a été montré au stade des esquisses et il était question qu’il se réalise après les deux autres projets : pourquoi alors se précipiter à réaliser l’immeuble de Grenoble Habitat ?
Nous demandons une concertation sur l’ensemble des opérations en cours et à venir !
65 logements et 0 m2 pour des activités = pas de mixité !
Les trois opérations de la société ICP (Ilot d’Alembert et 27 rue Raspail) et de la société Grenoble Habitat (Angle Raspail – Traverses des îles) représentent en tout 65 logements, et environ 60 places de parkings en sous sol semi enterré.
Ce sont pourtant 4 000 m2 de locaux qui seraient utiles à des activités qui veulent se maintenir et se développer dans le quartier.
L’ilot principal peut devenir une nouvelle pépinière d’économie artisanale et solidaire, en compensation de celle qui est partie de la rue Clément. L’entrepôt classé de la rue Raspail mérite un concours d’idée pour une opération mixte liant de l’activité à des logementsen plusieurs lots avec une partie extérieure commune.
Pour nous, 100 % de logements c’est non. Nous voulons que le patrimoine bâti existant soit préservé dans sa grande majorité pour des activités !
Le TOUT BETON c’est NON !
Ce sont 4 immeubles sur l’îlot d’Alembert et 2 immeubles rue Raspail, avec des façades en alignement, une recherche maximale de hauteur au regard du bâti existant, des murs aveugles en rez de chaussée à cause des stationnements en sous sol, et le renforcement des effets « couloirs » des rues d’Alembert et Raspail .
C’est aussi une densité forte avec de nombreux impacts pour les riverains proches.
Nous voulons le maintien des bâtis existants et que pour la réalisation de logements d’autres formes nouvelles d’habitats soient privilégiée (la construction bois pour préserver aussi la mémoire des sites qui ont accueillis les compagnons).
Nous voulons de la mixité et des projets qui respectent l’identité urbaine de cette partie sympa de notre quartier !
ENCORE DES LOGEMENTS CHERS !
ET ACCESSIBLES A QUI ?
35 logements de la société ICP seraient mis à la vente selon les régles actuelles du marché, qui attirent principalement des « investisseurs » soucieux de placer de l’argent.
Cela devient hélas une triste réalité à Grenoble et dans un quartier prisé comme le notre, chaque parcelle aiguise fortement l’appétit des sociétés immobilières. Les prix du foncier augmentent et les prix du m2 à la vente aussi (de 3 900 à 4500 € du mètre carré dans une opération à proximité).
Et même pour les logements sociaux, il y a à regarder de prés : quelles prestations ? quels loyers ? quelles attributions ? Il y a pourtant des familles et des personnes qui habitent le quartier et voudraient bien y rester. Ces opérations le permettront elles ?
A des logements chers nous préférons des locaux d’activités à bons marchés. Et pour des logements sociaux et familiaux, la qualité nous semble préférable à la quantité !
AVEC CE P.L.U, RIEN NE VA PLUS !
Après ses interventions pour sauver le bâtiment dela FOL ( Maison Joya), en dénonçant déjà une erreur grave sur la largeur de la rue, notre collectif a maintenant de l’expérience pour éplucher un permis de construire dans les détails du plan local d’urbanisme.
Les 3 permis des 3 opérations présentent des fragilités juridiques sérieuses, et pour chacun la Mairie est obligé de contredire les règles qu’elle a édicté dans le PLU. Les instructions de permis se font sans limite sur la densité de construction et le nombre de logements.
Les surfaces de pleine terre ne sont jamais sur la rue mais toujours en arrière des immeubles : les voisins et les passants ne voient que des façades.
Le plan local d’urbanisme dit tout et son contraire, et il a surtout fortement libéré les règles de constructibilité.
Nous demandons que les habitants soient associés à la révision prochaine du PLU pour tout ce qui concerne le quartier Chorier Berriat et le renforcement des règles de préservation de son identité urbaine.
POUR D’AUTRES PROJETS UTILES
A NOTRE QUARTIER !
Le potentiel des bâtis et des espaces libérés par le GRETA Sud Isère, et dont il a encore la propriété, mérite une attention particulière qui justifie un moratoire sur les autorisations accordées.
Une véritable concertation doit pouvoir s’engager avec le vendeur, le promoteur, Grenoble Habitat et la Ville pour voir quels sont les projets possibles qui répondent à de vrais besoins. Il y a d’autres pistes possibles que celles qui ont été proposées, et sont aujourd’hui hâtivement décidées et signées par la Mairie.
Et pourquoi pas dans ces lieux de formations et de savoirs faire des activités artisanales, solidaires, associatives, culturelles…
Nous appelons les habitants à soutenir les requêtes déposées au tribunal et toutes les démarches en direction de la Mairie pour qu’elle reprenne sa copie !
Locaux du GRETA : une exposition réussie et la mobilisation se poursuit !
Les 13 et 14 mai, le collectif Vivre à Berriat a tenu un stand d’information et présenté une exposition aux habitants sur les projets en cours de deux opérations immobilières de la société ICP (opérations de 45 logements), à la place des locaux qui appartiennent encore au GRETA et sur la parcelle acquise par Grenoble Habitat (opération de 17 logements).
Nous avons reçu plus d’une centaine de visites sur le stand et recueilli plus de 80 signatures pour contester les points litigieux du permis (hauteur de l’immeuble rue Raspail et Traverses des îles, débouché du parking sur la Traverses des Iles notamment) concernant le permis de construire de la société mixte Grenoble Habitat. Le recours gracieux au Maire a été déposé ce lundi 16 mai en Mairie de Grenoble.
Nous avons aussi réunis 22 pouvoirs à notre avocat, Maître Eric Le Gulludec, pour déposer une requête contentieuse au tribunal sur le permis qui menace de démolition l’entrepôt du 27/29 rue Raspail, sur les 30 personnes qui pouvaient agir suite au recours gracieux déposé le 15 janvier dernier. C’est aussi un beau résultat qui atteste de la mobilisation des habitants et riverains des trois opérations pour participer et s’impliquer dans les actions collectives. Ils soutiennent aussi volontiers notre appel au don pour financer les frais de justice pour la requête du 21 mars sur le PC qui menace les3 000 m2 de bâtis de l’ilôt d’Alembert, et pour la nouvelle requête que nous déposons pour sauvegarder cet entrepôt classé de700 m2 au PLU.
Notre exposition était très illustrée de plans et de textes de synthèses, sur les points juridiques que nous soulevons pour chaque recours et sur notre analyse d’ensemble de ces trois opérations de logements cumulées, avec une quatrième en projet à proximité.
Nous avons bien précisé que notre action contre le permis de construire de l’opération de Grenoble Habitat ne vise en aucune manière à empêcher la réalisation de logements sociaux Nous sommes en désaccord sur la hauteur de l’immeuble et ses formes architecturales à cet endroit là de notre quartier, comme pour les autres opérations relevant d’un promoteur privé. Dans ce secteur, de nombreuses maisons ou des alignements de maisons sont classés, rue Raspail et rue de Bourgogne. Il serait tout à fait possible d’en tenir compte
Le collectif Vivre à Berriat se félicite de la mobilisation réussie des 13 et 14 mai, et va poursuivre ses démarches pour que l’ensemble des opérations soient mises à la discussion et que les habitants puissent faire entendre leurs avis et leurs propositions :
-le maintien d’activités dans les locaux del’îlot d’Alembert,
-la non démolition de l’entrepôt classé du 27/29 rue Raspail et la recherche d’un projet innovant de rénovation,
-des logements sociaux de qualité et accessibles en terme de coûts, avec des volumétries et des formes adaptées à ce secteur du quartier.
Nous demandons une concertation d’ensemble sur les trois opérations, intégrant les perspectives d’autres opérations à proximité dans les prochaines années.
Depuis la balade du 11 décembre, le collectif "Vivre à Berriat n'a pas chômé pour défendre un avenir pour les locaux du GRETA. Après l'envoi du recours gracieux pour l'ilot d'Alembert, un second recours gracieux a été envoyé le 15 janvier pour la deuxième opération du 27/29 rue Raspail. Cet entrepôt de bonne facture, avec une superbe verrière latérale et 300 m2 d'espaces extérieurs, est classé en catégorie B au PLU. Ce clasesment indique la valeur d'un bâti ni n'est démolissable qu'à la condition que son état le justifie, ce qui n'est pas le cas.
Le Maire et son adjoint à l'urbanisme ont rejeté les deux recours gracieux, mais il est interessant dans leurs réponses de voir qu'ils partagent une partie de nos arguments. de là à dire qu'ils regrettent ce coup parti ....
Notre collectif a donc décidé d'étudier la faisabilité d'une requête au tribunal administratif pour la sauvegarde de l'îlot d'Alembert, son portail, sa cour, ses bureaux, ses entrepots et ses ateliers qui représentent 3 000 m3 de surfaces baties.
Plusieurs membres ont épluché le permis de construire et la conformité avec les articles du PLU, et ils ont trouvé des choses interessantes. Leur rapport a été transmis à un avocat spécialisé en droit de l'urbanisme, qui a confirmé plusieurs points de fraigilité juridique du permis.
En conséquence, 26 habitants qui avaient signé le recours gracieux au Maire fin novembre 2010, ont mandaté cet avocat pour déposer une requête en annulation de l'arrêté d'autorisation du permis au tribunal adminstrif de Grenoble.
Cette requête devrait suspendre l'opération immobilière pour de nombreux mois, et cela donne la possibilité à d'autres projets de pouvoir être élaborés en tenant compte des demandes des habitants.
Locaux du GRETA : trois sites et trois projets immobiliers, ça mérite une balade !
Nous poursuivons notre démarche d'état des lieux et de réflexions sur des projets en terme de maintien des bâtis, de locaux d'activités, de possibilité de réaliser aussi des logements dans certains entrepôts, de concevoir des opérations mixtes d'habitat et d'activités sur les différents sites concernés par trois opérations.
Nous invitons les habitants du quartier à participer à une balade sur les sites ce samedi 11 décembre à partir de 10 h 30. Nous vous donnons rendez vous dans la cour de l'atelier Bobine, rue Nicolas Chorier. Voir le détail de l'invitation et du programme ci dessous.
Nous avons également invité des représentants de l'union de quartier et du conseil consultatif du secteur 1. Nous souhaitons pouvoir échanger du point de vue des habitants, en mettant de côté pour l'instant les intérêts du promoteur et ceux de la Ville qui est concernée par la signature de l'autorisation à démolir.
Enfin, nous avons invité aussi des personnes intéressées par une opportunité de locaux, la dernière de ce type, et d'autres personnes intéressées par l'architecture, l'urbanisme ou la concertation avec les habitants.
Texte de l'invitation :
INVITATION
Balade sur le quartier Chorier Berriat
Secteur des rues
de l’îlot Alembert, Raspail, Joya, Waldeck Rousseau
et des sites 27/29
rue Raspail et angle Raspail/Traverses des îles.
Samedi 11 décembre de 10 h 30 à 12 h 30
Programme de la balade – visite des sites :
- 10 h 30 :
Accueil des participants au 34 bis rue Nicolas Chorier, dans la cour de l’atelier Bobine, un très bon exemple
de petit entrepôt artisanal rénové et partagé aujourd’hui par plusieurs
entreprises d’architecture et de médiation culturelle.
Puis, départ pour
la rue d’Alembert par la rue Nicolas Chorier, puis remontée jusqu’au 114 rue d’Alembert.
- 11 h :
Echanges devant l’entrée principale du site actuel et visite de la rue Waldeck Rousseau (impacts du
projet pour les riverains.
- 11 h 30 :
Echanges devant le 4 rue Raspail
(intérêt de la façade et du bâtiment)
- 11 h 45 :
Echanges devant le 7 rue Joya
(intérêt de cet entrepôt, et impacts pour les habitants d’en face).
- 12 h 00 : Echanges
à l’angle Raspail/ Traverses des iles (impacts
de l’opération de Grenoble habitat, le potentiel du site existant à cette angle
de rue)
- 12 h 15 :
Echanges devant le 27 / 29 rue Raspail
(intérêt du bâti existant et de son espace extérieur et impacts de l’opération
prévue dans le permis du 17 novembre).
- 12 h 30 :
Conclusion de la balade, si possible
autour d’un pot convivial dans un bar du quartier.
Nous mettons à l’échange avec
les habitants plusieurs demandes :
- Une étude d’impact
pour l’ensemble des opérations
actuelles et une approche globale
intégrant les opérations futures sur ce secteur urbain particulier du quartier
Berriat,
- Un état des
lieux détaillé de l’ensemble des bâtis,
par lot existant, pour les trois opérations,
- Un recueil de
l’ensemble des demandeurs de locaux dans le quartier en terme de besoin en m2 et de capacité financière en terme d’achat ou
de location, d’entreprises et d’associations qui veulent s’y développer ou s’y
maintenir,
- L’étude de
scénarios qui intègrent la conservation maximale des bâtis actuels, que ce soit pour des logements ou de l’activité, ou de
manière mixte sur certains lots. Un projet pouvant inclure toutes les parties
en présence, tenant compte de l’ensemble des espaces en devenir de ce périmètre
et concerté avec les habitants et leurs associations,
- La non
réalisation de parking en sous sol.
Chaque opération dispose de surface au sol, couverte ou ouverte, qui peut
permettre de réaliser des places de stationnement, à partir du potentiel
existant, et seulement en fonction des besoins.
De nombreux habitants ont répondu à l'appel de notre collectif pour élaborer et adresser un recours gracieux au maire de Grenoble pour lui demander le trait de l'autorisation signée le 30 septembre. Cette autorisation à démolir et à construire concerne la parcelle principale des locaux libérés bientôt par le GRETA pour la réalisation de 31 logements sur les rues Alembert, Raspail, Joya et Waldeck Rousseau. Les impacts de ces constructions seraient nombreux pour les habitants proches car les rues ne sont pas très larges. Mais, c'est surtout et encore une fois, la valeur des locaux et leur potentiel pour le quartier qui n'est pas pris en compte par ce projet de démolition : ce sont 200 m2 de bureaux, 1300 m2 de locaux artisanaux, et 1500 m2 d'entrepôts qui sont menacés. Des locaux en bon état, et qui pourraient être moins chers que le prix du marché du neuf. Le 29 novembre, un recours gracieux a donc été adressé au maire de Grenoble par 60 habitants, ainsi qu'au promoteur comme le prévoit la loi. Nous restons bien sûr à leur disposition pour engager des discussions sans attendre, mais nous travaillons aussi à étudier des pistes de projets par des entreprises et associations du quartier qui cherchent des locaux pour se maintenir ou se développer. Nous plaidons pour conserver la mixité des activités et la typicité urbaine de ce secteur du quartier Chorier Berriat. Nous espérons que nos arguments seront entendus par la mairie, et que des recherches de solutions (et il y en a !) seront rapidement engagées.
Le texte du recours :
Recours gracieux
auprès du maire de Grenoble
Grenoble le 26 novembre 2010
Monsieur Michel DESTOT
Maire de Grenoble
Hôtel de Ville
11 boulevard Jean Pain
38 0000 Grenoble
Monsieur le Maire,
Nous avons l’honneur de formuler une demande de recours
gracieux concernant l’arrêté n°10 – 3941 en date du 30 septembre 2010 autorisant
un permis de construire, concernant la démolition de locaux d’activités et la
réalisation d’immeubles d’habitations et de villas, sur le tènement
anciennement occupé par le centre de formation du bâtiment du Greta Sud Isère,
au 114 rue d’Alembert, 4 rue Raspail, 3 et 5 rue Waldeck Rousseau et 7 rue Joya
à Grenoble.
Ce permis a été déposé par un maître d’ouvrage, la SARL ICP,
représentée par Monsieur Olivier CROVELLA, demeurant 24 bis boulevard de la
Chantourne, 38 700 La Tronche,
Ce projet d'opération
immobilière est située sur la parcelle occupée par les locaux du GRETA entre
les rues d'Alembert, Raspail, Joya, et
Waldeck Rousseau, d'une surface de 2014
m2.
Les locaux actuels représentent 3 000 m2 de bâtis.
1)
Motivations générales des recquérants :
Ces
locaux d'activités sont en bon état, mais à notre connaissance aucune démarche
d'étude ou de recherche n'a été entreprise pour assurer la continuité de leurs
fonctions, qui contribuent à la bonne mixité de notre quartier.
Ce site a
été vendu à un promoteur privé (rue d’Alembert et rue Raspail). A la place de ces bâtiments seraient construits
exclusivement des logements.
Les
premières réunions d’information ont été proposées juste avant le dépôt des
demandes de permis de démolir et de construire. Les habitants ont pu faire part
de leurs réflexions et de leurs propositions, mais une fois de plus, ils n’ont été
associés à aucune réflexion en amont sur le devenir de ces locaux et sur des
possibilités de projets.
Ce qui
fait encore le charme et la qualité de vie du quartier Berriat/St Bruno, c’est principalement
sa mixité urbaine et la mixité de ses fonctions d’habitat, de commerce et
d’activité, le mélange de populations et la diversité des constructions.
Des lieux
animés comme « LA BOBINE » et le GIE d’économie solidaire (rue Clément), « LA Fédérations
des Œuvres Laïques » (rue Nicolas Chorier), et aujourd’hui le centre permanent
du bâtiment du GRETA (rues d’Alembert et
Raspail), tous ces lieux de travail, de lien social, de formation et de culture
disparaissent pour être remplacés par des logements chers.
La
densité des logements conduit à multiplier les problèmes liés à l’automobile,
notamment les déplacements et les stationnements aux mêmes heures. Cela prive
des activités de pouvoir rester ou de se créer au coeur de notre quartier, cela
exclu des populations à faibles revenus.
Nous voulons
conserver ces lieux de
vie dans notre quartier, ces activités qui l’animent et le font vivre, dans
tous les sens du terme. Nous voulons un
quartier ou il soit possible d’habiter et de travailler, facteur d’économie de temps, de déplacements, et
de réduction de la pollution.
Nous refusons les alignements
continus sur les rues qui les transforment en couloir, sans apport de lumière.
Nous refusons les murs aveugles sur rue pour économiser aux promoteurs le coût
de parkings enterrés.
Nous
pensons qu’il est possible d’aménager, de réhabiliter, et de restructurer ce
qui existe : il n’y a pas obligation de détruire pour refaire.
Nous
avons pris acte de la seule réunion d’information organisée à ce jour pour
présenter l’ensemble des opérations prévues. Mais nous regrettons fortement,
qu’une telle opportunité de locaux disponibles sur le quartier n’ait pas été
l’objet d’une concertation plus anticipée et plus approfondie, notamment avec
des associations qui en cherchent et d’autres acteurs privés qu’ils peuvent
intéresser. C’est un déficit de projet urbain pour le cœur du quartier Berriat,
qui nous semble se traduire ensuite par un déficit de démocratie.
La
Ville aurait pu faire jouer le droit de préemption sur ces locaux d’activités.
Elle en a la possibilité juridique et elle gère déjà des locaux économiques
dans un budget annexe au budget municipal, elle a les moyens de gérer des
locaux de ce type, ou de les acquérir de manière transitoire, le temps de
trouver des acquéreurs et des occupants.
Nous sommes donc conduits à contester ce permis de construire,
faisant également office de permis de démolir, pour les motifs suivants :
2) les motifs concernant les
documents d’orientations en matière d’urbanisme de la Ville de Grenoble
Le non-respect
de l’orientation du plan d’aménagement et de développement durable de la Ville
de Grenoble en matière de mixité urbaine et d’objectif démographique
Rapport de présentation, tome 3, p. 24-27
Extraits :
"1.3.3. • La traduction des choix dans les orientations
d'aménagement et
dans le règlement
L'un des objectifs du PADD est de favoriser la mixité des
fonctions urbaines en ne limitant pas l'implantation des activités économiques
aux seules zones spécialisées. Aussi les zones mixtes dites "UM"
peuvent accueillir une pluralité d'activités sauf les activités industrielles
et celles pouvant générer de graves nuisances. Les règles de l'ancien POS
limitant l'implantation d'activités en zone à majorité d'habitat ont été abandonnées
ou assouplies. »
(…)
« 1.7.3.3. • La mixité
Le règlement du PLU marque la fin du "zoning",
principe d'aménagement fondé sur la séparation des fonctions, et classe la plus
grande partie de la ville en zone urbaine mixte (les zones UM). Les zones
mixtes peuvent accueillir simultanément habitat, commerces, services, activités
non nuisantes, équipements.
Parmi les zones à vocation économiques (UE), la zone UE-C
autorise aussi la construction de logements. Les zones mixtes dites UM sont le
reflet de la volonté de favoriser la mixité des fonctions. Les 6 zones mixtes
instituées dans le PLU s'étendent sur 1100 ha . »
P.A.D.D., pp.
25-27
Extrait :
« 7.2. • Renforcer la mixité des fonctions urbaines
La mixité des fonctions dans le
diffus
La multifonctionnalité se traduit
également par l’introduction de services dans les zones d’activités et par des
programmes mixtes (logements, activités et services) lors des nouvelles
opérations. De même les équipements publics, l’artisanat non nuisant et les
activités teritaires (bureaux et petis commerces) sont autorisés dans la
plupart des quartiers à dominante résidentielle ».
Les locaux d’activités
libérés par le GRETA peuvent donc tout à fait contribuer au maintien de la
mixité des fonctions et des formes urbaines du quartier.
Nous rappelons que l’objectif de population contenue dans le
PLU de la Ville de Grenoble tel qu’adopté en 2005 est de maintenir le niveau de
population, soit autour de 160 000 habitants.
Le secteur 1 et le quartier Berriat-St Bruno sont les
endroits de la Ville où le plus de logements ont été construits ces dix
dernières années. De 2001 à 2009 ce sont prés de 2 000 logements qui ont été
réalisés, dont l’essentiel a été réalisé dans le quartier Berriat St Bruno.
Cela représente plus de 30 % du total des logements réalisés dans la ville,
alors qu’elle compte six secteurs et 22 quartiers.
Il n’y a pas de déficit de logements sur le secteur 1, et ces
trente logements ne sont pas nécessaires à cet endroit de la Ville, dans une
zone qui offre encore des perspectives de renouvellement urbain et en lieu et
place de locaux d’activité qui contribuent à la mixité du quartier.
Le secteur 1 compte désormais plus de 30 000 habitants,
et les projections avec l’ensemble des opérations actuelles et à venir avec le
projet Presqu’île le porteront vers une population proche de 40 000
habitants. Si d’autres secteurs de la ville devaient demain se densifier dans
la même proportion, l’objectif de maintien de la démographie de Grenoble tel
qu’affiché dans le PADD serait largement dépassé.
Cette opération contribuerait donc inutilement à la
densification déjà forte de cette partie du quartier Chorier – Berriat en terme
d’habitat, les opérations se succédant sans véritable logique d’ensemble et de
prise en compte des impacts cumulés (stationnements, écoles, qualité de vie…),
à défaut d’un projet urbain mieux défini.
Le non-respect
des principes d’aménagement des zones UM-C concernant le maintien des
locaux d’activités dans les quartiers urbains mixtes
Les orientations des principes d’aménagement des zones UM-C
intègrent dans leurs principes le maintien de la mixité urbaine et des locaux
d’activités.
Rapport de présentation, tome 1, p. 195
Extrait :
« Les habitants souhaitent conserver la vie de quartier
intense, la mixité, le côté à la fois intime et ouvert sur la ville du quartier
Berriat, même si la proximité immédiate du centre ville génére quelques
nuisances. Berriat est aujourd’hui en forte mutation et offre encore un
important potentiel de construction en diffus. Au cours de l’aménagement de ce
quartier, il faudra veiller à ne pas dénaturer l’ambiance apprécié de ce
« melting-pot » qui tient à conserver sa composante populaire et son
caractère accueillant. »
Rapport de
présentation, tome 3, p. 24-27
Extait : 1.3.1.5. •
La préservation de la qualité de vie, et d’une diversité des fonctions urbaines
« Le rapport du développement économique au territoire
met en évidence trois niveaux d’enjeux :
- un enjeu de mixité : la mixité entre activités, habitat et
services est souhaitée par la ville pour ce qu'elle apporte en terme d'animation,
de services de proximité et d'optimisation des équipements publics. Le
développement des emplois tertiaires facilite cette intégration. »
Cette orientation ne fait cependant pas l’objet de règle
particulière concernant cet ilot.
Lors d’une prochaine modification du PLU programmée par la
Ville, ces règles vont être prochainement précisées pour corriger ce type de
situation dans les zones UMB et UMC.
Nous souhaitons donc que la Ville inscrive cet ilot au
cahier des charges de cette procédure, afin de permettre un usage plus raisonné
du patrimoine bâti actuel.
3) les motifs concernant le risque de démolition d’un
patrimoine bâti qui a encore de l’avenir
L’intérêt du bâti existant et de
son potentiel socio-économique pour le quartier et la Ville
Nous
pensons que cette opération relève d’une opportunité foncière qui ne prend pas
en compte l’intérêt du bâti existant, et que la réalisation de 30 logements
supplémentaires ne peut justifier la démolition de locaux d’activités, au cœur
d’une parcelle déjà occupée en partie par de l’habitat. Cet ilot entouré de
quatre rues mérite à notre avis une attention particulière.
Ces
dix dernières années, le quartier Chorier Berriat a été un des premiers
contributeurs des espaces fonciers, bien souvent sur des surfaces et des
volumes importants d’anciens sites industriels, démolis pour de grosses opérations
en nombre de logements (Lustucru, Bouchayer-Viallet, T2A….).
Cet
ilot est l’un des derniers vestiges intéressants de locaux d’activités, avec
ceux de la rue Clément, accessibles en terme financier pour de jeunes
entreprises ou des secteurs d’activités d’artisanat d’art ou d’entreprise
relevant de l’économie solidaire.
Ils
offrent également une grande variété avec des bureaux, des locaux artisanaux,
et des entrepôts et des volumes nus à aménager.sur des surfaces conséquentes,
et avec des toits en bon état.
Le bâti existant se décompose en :
- 200 m2 de bureaux
- 1300 m2 de locaux artisanaux
- 1500 m2 d’entrepôts
Ces projets de bâtiments se substitueraient à différents
bâtiments de bonne qualité et de formes anciennes, aujourd’hui bien intégrés au
paysage urbain du quartier et aux constructions limitrophes à chacun.
Ces derniers mois plusieurs entreprises privées et plusieurs
associations ou entreprises de l’économie solidaire ont fait connaître leurs
besoins en locaux sur le quartier. Il serait dommage que la Ville ne soit pas à
leur écoute et qu’ils finissent comme bien d’autres à quitter notre quartier.
Le
gâchis d’une démolition – reconstruction dans une ville qui vise le facteur 4.
L’opération
qui est proposée consiste à la démolition de 3 000 m2 de bâti en bon état,
qui nécessiterait une déconstruction permettant un maximum de recyclage des
déchets de chantiers. Une démolition ou une déconstruction sont coûteuses mais
elles sont aussi énergivores.
Les
constructions réalisées ensuite sont également consommatrices d’énergies, d’eau
et de matériaux. Démolir et construire sont donc deux actions qui cumulées
doivent tenir compte de leur bilan carbone cumulé. Dans le cas présent, l’état
du bâti ne justifie aucunement une démolition et c’est donc un gaspillage
énergétique et un gâchis de matériaux qui vont à l’encontre des objectifs de la
Ville de Grenoble.
Il
est par ailleurs noté dans le dossier de permis que l’opération « vise à
atteindre la norme BBC » et il regrettable que les objectifs ne soient pas
plus ambitieux pour cette opération.
4) Les motifs concernant le permis de construire
Les éléments d’insertion paysagère de l’opération proposée
Les rez-de-chaussée aveugles
Les rez-de-chaussée aveugles sont la cause des parkings semi
enterrés nécessaires pour répondre aux obligations en matière de stationnement.
Ils cassent hélas complètement l’ambiance du quartier et l’ambiance piétonne.
Un immeuble a été réalisé à proximité sur la rue d’Alembert,
par le même promoteur, et le résultat est bien ce que nous n’aimerions plus
voir sur le quartier. Nous ne voulons pas qu’un tel alignement se poursuive
dans cette rue.
Les façades
Le projet actuel de bâtiment prévu sur la rue Joya ne
respecte pas du tout le style et l'architecture des immeubles environnants. Nous
devons signaler qu'un certain nombre de bâtiments situés tout autour du projet,
soit en contact direct soit en vis-à-vis, sont inscrits au plan des protections
architecturales.
Ils sont protégés à ce titre, soit en catégorie A du PLU
(comme le 8 rue Joya et le 6 rue Raspail) ou bien en catégorie B (numéros 1, 3,
4 et 6 de la rue Joya, numéro 91, 95, 106, 108 et 112 rue d'Alembert).
Il serait dommage aujourd'hui de ne pas prendre en compte de
façon plus attentive l'environnement existant pour construire un immeuble qui
déparerait avec le bâti en place.
Il est regrettable que le projet de trois villas envisagé
rue Raspail, entraine la démolition d’une façade typique de notre quartier.
Plusieurs projets de travaux d’entrepôts de même nature, qui ont changé
d’occupants ou d’usages, ont conservé la façade d’origine ce qui apporte du
cachet à la rue et permet une mémoire visible de l’histoire industrielle et
artisanale du quartier.
De manière générale, les façades proposées pour les 4
immeubles n’offrent aucune plus value architecturale ou esthétique au paysage
urbain de ce secteur, dans lequel les bâtis actuels sont aujourd’hui
parfaitement intégrés.
La largeur des rues et les hauteurs et gabarits des
immeubles
Le bâtiment C prévu rue Joya sur R + 2 et R + 3 viendrait se
substituer à un bâti moins dense et moins haut. Le gabarit et la hauteur de
l’immeuble de huit logements envisagé rue Joya aurait un impact important sur
la luminosité des appartements situé aux numéros 4 à 8, sur une rue déjà
relativement étroite. Cela aggravera un effet « canyon » qui
assombrira la rue dans son ensemble. Le gabarit de l’immeuble actuel est bien
moins imposant.
L’immeuble
situé rue Waldeck Rousseau mériterait un retrait de 2 à 3 m pour rendre la rue plus
facile à tous les usages de riverains plus nombreux et pour atténuer l’impact de
la hauteur du nouvel immeuble.
Les
constructions sur la rue d’Alembert affecteront également la luminosité de
plusieurs appartements.
Si
la surface de SHON envisagée est moindre que la surface de bâtis qui serait
démolie, le différentiel est consacré à un jardin privatif des nouveaux
immeubles, par une densification en façade qui pénalise de nombreux habitants
des rues d’Alembert, Waldeck Rousseau et Joya en terme de luminosité et de vue
sur l’environnement.
La distance avec une maison mitoyenne
Le projet d’immeuble de la rue Joya est construit à une
distance très proche de la maison mitoyenne qui fait l’angle de la rue Joya et
la rue Raspail.
Le stationnement résidents
Le stationnement résident est complètement saturé,
notamment en soirée, ce qui pénalise les habitants qui recherchent une place à
certaines heures en rentrant de leur travail.
Ce sont encore une trentaine de logements, auxquels
s'ajoute la quinzaine en projet rue Raspail, qui viendront, malgré les places
de stationnement prévues par opération, renforcer le nombre de véhicules sur la
voirie. Au prix actuel des logements, les nouveaux habitants sont susceptibles
d'avoir deux véhicules par ménage.
Le
maintien d’activités en journée dans un secteur bien desservi par les
transports en commun, et avec des parkings en ouvrage à une relative proximité
rue Terray, rue Ampère et rue Chorier pour accueillir les visiteurs permettrait
de maintenir une situation plus acceptable pour les habitants.
Les conditions de réalisation d’un parking en sous-sol :
Le
dossier de permis de construire prévoit en l’état des sondages du sol, un
cuvelage du parking. Nous sommes opposés à la multiplication des parkings en
sous-sol dans un même périmètre,
Si
la nappe devait être pompée pendant la réalisation des travaux pour faire
baisser artificiellement son niveau, cela peut avoir des influences sur les
fondations des bâtiments voisins. Dans le quartier, en moyenne, la nappe est
entre 3 et 4 m / sol (source SOGREAH), et d’après la carte de plus haut niveau phréatique
prévisionnelle, elle pourrait monter à 2 m sous le sol, ce qui est limite au regard du
projet de parking envisagé.
Il
est impossible de mesurer les effets cumulés des différents ouvrages réalisés
dernièrement dans un périmètre proche sur le fonctionnement de la nappe phréatique.
Les modifications portées à l’écoulement de la nappe ne peuvent elles à terme
entraîner des conséquences pour les habitations proches dont les fondations et les
sous sols sont très anciens ?
D’autre
part, ces parkings semi-enterrés sont l’une des causes des façades borgnes que nous
refusons par ailleurs en terme d’ambiance urbaine.
La
réalisation des places telle que préconisées par le PLU devrait être privilégiée
en bas d’immeuble, et réduire en conséquence le nombre de logements pour
conserver des hauteurs d’immeubles acceptables. Cela fait partie des
contraintes du renouvellement urbain dans le tissu mixte et ancien.
Par
ailleurs, le coût d’un parking cuvelé est un facteur supplémentaire du
renchérissement du coût des logements.
La
réalisation de places de stationnement dans l’habitat diffus d’un quartier
ancien devrait privilégier la réalisation de places en rez-de chaussée, sous
les immeubles, ou alors conventionner avec les parkings en ouvrages qui ont
encore de la capacité, et il y en a plusieurs dans un périmètre proche.
Les
autorisations en matière de sécurité et d’accessibilité aux personnes à
mobilité réduite
Le
dossier reste insuffisamment instruit dans les documents proposés pour
s’assurer que les dispositions en matière de sécurité incendie et de normes
d’accessibilité des immeubles sont bien prises en compte.
Nous
demandons à la Ville de donner toutes les informations aux habitants sur ces
questions.
Les
conditions difficiles de démolition et de réalisation des travaux
La
démolition des bâtis existants entrainera des désagréments importants pour les
riverains proches. Les habitants des constructions mitoyennes ou très proches
craignent que les travaux de démolition et de construction affectent
potentiellement leurs bâtis. Cela s’est produit pour un immeuble dont les
fondations ont bougé lors des travaux de la clinique d’Alembert.
La
réalisation de quatre immeubles distincts, raccordé chacun aux différents
réseaux d’eau, de gaz et d’électricité en des points différents va entraîner de
nombreux travaux sur la chaussée, dans chacune des quatre rues concernées.
Il
en serait de même pendant toutes les phases de démolition et de construction
des immeubles, et cette situation aurait des impacts importants pour les
habitants riverains pendant une longue période. Ce secteur du quartier a
pourtant été déjà bien impacté par les travaux de la clinique d’Alembert et
bien d’autres opérations dans un périmètre proche.
L’autorisation
unique d’urbanisme pour un ensemble de lots distincts
L’opération
se réaliserait sur deux parcelles, et d’après le dossier de permis de construire,
ce sont quatre opérations distinctes qui sont réalisées, dénommées A,B,C et D.
Les
autorisations en matière de réseaux d’eau et d’assainissement précisent que
chaque opération se raccorde à un réseau différent.
D‘un
point de vue d’urbanisme, l’opération consiste en la réalisation d’un
lotissement de quatre immeubles et de trois villas. Elle devrait faire l’objet
d’une autorisation à lotir ou à aménager, puis chaque opération devrait être
l’objet d’une autorisation spécifique, comme pour un lotissement.
Cela
permettrait également pour chaque lot de pouvoir discuter plus précisément avec
les riverains concernés.
Nous
nous étonnons donc de cette autorisation unique pour ce qui est plutôt une
somme d’opérations, qui mériterait chacune d’être traité séparément.
Aussi, au vu de nos motifs relatifs à l’intérêt général du
quartier Chorier Berriat et de l’ensemble des éléments que formulons sur cette
autorisation en tant qu’habitants, nous demandons le retrait et l’annulation de
l’arrêté n°10 – 39 41 autorisant le permis de démolir et de construire à la
SARL ICP.
Dans l’attente de votre réponse, et nous réservant le droit
de poursuivre cette démarche gracieuse par un recours devant le tribunal
administratif, nous vous prions d’agréer Monsieur le Maire, l’expression de nos
respectueuses salutations.
Message à l'occasion des journées du patrimoine des 18 et 19 septembre 2010
Le collectif d'habitants "Vivre à Berriat" a porté pendant trois
années l'action "SOS 38 Chorier", pour la sauvegarde d'un bâtiment
patrimonial emblématique de notre quartier, puis contre la hauteur
excessive de la construction adjacente telle que la prévoyait le promoteur.
Aujourd'hui le résultat est le suivant : nous avons gagné la non
démolition du bâtiment qui était l'ancien siège des usines Joya, et nous
avons réussi à obtenir une réduction de deux étages de la nouvelle
construction. Vous avez sans doute vu les grands panneaux de promotion
sur la rue d'Alembert et la rue le Châtelier : même raboté de deux
niveaux, le futur immeuble en R + 6 restera imposant dans le paysage de
notre quartier.
Nous pouvons nous interroger aussi sur quelle sera demain la qualité de
vie de la centaine d'habitants qui occuperont les 65 logements
construits sur une parcelle de 1200 m2, dont 900 m2 seront occupés par
du bâti. Nous pouvons craindre également les impacts en matière de
stationnement, même si nous avons réussi à faire appliquer le PLU
jusqu'au bout en contraignant la mairie à faire signer au promoteur une
convention pour une vingtaine de place pour une durée de 20 ans dans un
parking du quartier.
Le bilan de cette action qui a mobilisé plusieurs centaines d'habitants
est donc plutôt positif : un bâtiment patrimonial sauvegardé, dix
logements de moins pour limiter la densité et les impacts, et le maximum
obtenu en matière de places de stationnement. Mais, il eut été possible
de faire encore mieux avec plus d'écoute, de compréhension et de soutien
de la Ville de Grenoble, qui nous a laissé bien seul au final pour
négocier avec le promoteur.
Depuis plusieurs mois, nous savons qu'une autre opération immobilière
va se réaliser en lieu et place des locaux du centre permanent du
bâtiment du GRETA situé rue d'Alembert et Rue Raspail. Cet organisme de
formation va s'installer dans des locaux neuf prés du lycée
Vaucancon,sur Eaux Claires- Mistral.
La Mairie a bien compris que ce dossier pouvait être sensible et a pris
les devants en organisant une rencontre avec l'union de quartier et une
réunion publique au début du mois de juin. L'union de quartier Berriat a
joué son rôle en adressant au Maire et aux élus concernés les remarques
des habitants et ses propres questionnements. La réponse de la mairie
n'augure pas d'une volonté à inverser la tendance et une fois de plus ce
sont des bâtiments en bon état qui seraient promis à la démolition, une
fois de plus ce sont des locaux d'activités qui seraient remplacés par
des logements, une fois de plus ce sont le patrimoine bâti et la mixité
de notre quartier qui seraient les victimes de la promotion immobilière
profitant des largesses du plan local d'urbanisme.
Après avoir respecté le temps très court du dialogue proposé, et alors
que les autorisations à démolir et à construire sont encore en cours
d'instructions, nous lançons dés à présent une mobilisation pour
sauvegarder les locaux du GRETA et qu'ils soient affectés à de
l'activité. Nous vous
invitons ce week end à venir signer une pétition pour demander à la
Ville de ne signer aucune autorisation. Nous tiendrons une table
d'information dans une cour située prés de l'angle Chorier/Abbé Grégoire
au 34 bis rue Nicolas Chorier de 10 h à 15 h, ce samedi 18 et dimanche
19. Ces dates sont symboliquement celles des journées du patrimoine et
vous pourrez également visiter un ancien atelier, rénové de manière très
fonctionnelle et très esthétique. Ce lieu accueille plusieurs petites
entreprises ou associations, dans les domaines de l'architecture et du
graphisme. Bref, l'exemple même de ce qu'il est possible de faire avec
un peu de volonté et surtout beaucoup d'amour pour notre quartier !
Résultat de la pétition : 70 signatures en deux jours, et hélas la ville a signé le premier permis dés le 30 septembre sans prendre en compte notre alerte et notre demande de discussions.
Depuis notre denier message, une rencontre a eu lieu le 06 avril avec Mr Nucci le promoteur. Il s'agissait du second rendez vous avec pour objectif de conclure un accord sur le gabarit de l'immeuble et sur la convention de stationnement. Pour le gabarit en R + 6 (au lieu des R + 8 prévu initialement), nous avons demandé deux retraits de chaque côté de l'immeuble, sur la rue d'Alembert et sur la rue le Chatelier. Pour le stationnement nous avons demandé une convention d'une durée de vingt ans, qui est plus proche de ce que l'on peut considérer comme une longue durée en droit de l'urbanisme. Nous avons également proposé que le nouvel immeuble retrouve l'alignement de la rue d'Alembert.
Mr Nucci nous a répondu sous quinzaine aprés avoir consulté son architecte pour le gabarit et qu'il était d'accord pour réaliser les deux retraits demandés. Pour le stationnement il nous a informé qu'il avait convenu avec la ville de Grenoble une convention de 19 places pour une durée de 15 ans avec le parking des Cèdres, cours Berriat (accès rue Anthoard) Aussi, nous avons répondu depuis à Mr Nucci pour prendre acte de l'avancée sur le gabarit qui répond à nos demandes, et insister sur la durée de la convention au regard des dispositions applicables dans ce domaine.
Par ailleurs, suite à la visite de M. Safar sur notre stand le 03 avril dernier (voir article précédent), nous lui avons écrit ainsi qu'à M. Delongevialle, pour demander à la ville de soutenir nos demandes. Nous leur avons demandé de voir avec le promoteur si des progrès étaient encore possible pour le traitement de la partie supérieure de l'immeuble. Entre la proposition actuelle et un vrai R + 5 + 1, il n'y a qu'une trentaine de m2. Nous avons également demandé que la Ville porte une attention particulière et agisse pour des solutions en matière de stationnement sur le quartier. Notre courrier date du 08 avril et est resté sans réponse depuis. Nous avons donc envoyé une relance.
Voilà ce que nous pouvons dire à ce jour des discussions ouvertes avec M. Nucci et avec la Ville de Grenoble pour trouver un accord le plus équilibré possible entre toutes les parties. Les progrès obtenus par notre collectif sur le gabarit et sur l'alignement de l'immeuble vont clairement dans le sens du retour au droit, même si architecturalement il est encore possible de mieux faire. Ils sont la preuve que nos actions ont été utiles et que nos arguments ont fini par être entendus. Il reste pour un accord vraiment équilibré à ce que le promoteur et la ville accepte une durée de convention de 20 ans ou comme nous l'avons aussi proposé que le nombre de places puissent être porté à 25, ce qui serait plus conforme aux besoins générés par cette opération.
Nous attendons donc les retours à nos courriels adressés le 05 mai à M. Nucci, d'une part, et à Mrs Safar et Delongevialle d'autre part, pour vous donner plus d'informations. Depuis le début du mois d'avril nous avons fait de grands pas vers un accord et nous y sommes presque.
L'endroit commence par être bien connu des habitants, et les visites ont été encore nombreuses pour s'informer de l'évolution et signer encore la pétition ( plus de 350 signatures). Nous avons mis à la discussion les deux propositions faites par le promoteur : - la convention de stationnement avec le parking des cèdres soulève des interrogations : Quelle sera sa durée et que se passera t'il après ? Ces places seront elles affectées aux appartements, ou gérées de manière globale et dans ce cas par qui ? Ne sont elles pas trop distantes pour être sûr qu'elles soient utilisées ? Comment créer quelques places en pied d'immeuble ? - la proposition de réduire la hauteur des deux étages en retrait est bien accueillie, mais elle appelle à des remarques : comment améliorer le traitement de la partie haute de l'immeuble en terme de gabarit et de volumétrie ? comment améliorer l'insertion urbaine et paysagère de cette nouvelle construction à côté de l'immeuble Joya et dans son environnement proche ? La proposition du promoteur représente une réduction d'environ 400 m2 de surface habitable (et donc commercialisable). Pour arriver à une solution satisafaisante, il faudrait de 100 à 150 m2 de moins pour reconstituer les retraits des deux dernier étages, ou du dernier étage.
Nous avions invité le Maire et les les élus du conseil municipal à venir échanger sur site de ce projet d'opération. Nous avons reçu une seule visite, mais une visite de choix : le premier adjoint de la Ville, M. Jérôme Safar. La discussion a été cordiale et concrète sur les points qui méritent une attention particulière de la Ville, dans cette phase de négociation avec le promoteur. Nous prenons cette visite de l'élu le plus proche du Maire en terme de responsabilité comme la confirmation de la volonté de la Ville d'aboutir à un compromis le plus satisfaisant possible et le plus en conformité avec son PLU. Nous en prenons acte et nous restons bien entendu ouvert à la poursuite des échanges.
Prochaine étape : le collectif SOS 38 Chorier a rendez vous avec le promoteur ce mardi 06 avril. Nous ferons le point ensemble sur les propositions et les évolutions possibles, pour avancer positivement vers des solutions.
Un nouvel atelier de rue, une distribution de tract au conseil
municipal et un rendez vous avec le promoteur, le collectif a été actif
cette semaine, et commence à obtenir des résultats encourageants.
Venez en discuter au prochain atelier de rue du samedi 03 avril de 10 à
13 h au 38 rue Chorier. Nous avons aussi invité le Maire et les élus du
conseil municipal à venir entre 11 h et 12 h pour en discuter
tranquillement sur site.
Atelier de rue du samedi 27 mars
Pour ce quatrième atelier de rue consécutif, nous étions plus nombreux
à tenir le stand d'information. Une banderole " Mr le Maire,
n'élargissez pas la rue d'Alembert" a été déroulée le long de la rue le
Chatelier. Les visites ont été encore nombreuses et avec
le retour des pétitions nous avons déja dépassé les 300 signataires.
Nous avons aussi eu une invitée, la pluie, qui nous a obligé à finir un
peu plus tôt que prévu.
Conseil
municipal du lundi 29 mars
Nous étions 8 à l'entrée du conseil municipal pour distribuer aux élus,
à la presse et au public, un tract rappelant les demandes formulées
dans la pétition. Ce tract se conclue par deux questions :
- Monsieur le Maire, aprés avoir déclassé la Maison Joya en 2005, puis
demandé qu’elle soit “sauvé” en 2008,
la laisseriez vous démolir pour un désaccord qui porte sur 17 logements
et 20 places de stationnement ?
- Monsieur le Maire, après avoir fait beaucoup pour aider la ligue de
l'enseignement à trouver des solutions, la laisseriez vous à nouveau
s'enfoncer à cause d'un contentieux juridique entre un promoteur et des
habitants sur des divergences d'application de droits octroyés par la
Ville ?
Nous avons également invités le Maire et tous les élus du conseil
municipal à venir discuter ce samedi 03 avril entre 11 h et 12 h au 38
rue Nicolas Chorier.
Rendez vous
avec le promoteur du lundi 29 mars
Nous avions écrit au promoteur, Mr Nucci, pour lui demander un rendez
vous et il nous a répondu favorablement. Nous étions trois à nous
retrouver au 71 rue Jeanne d'arc, au siége de "villes et village
promotion", aprés la séance du conseil municipal.
Aprés quelques échanges introductifs, le promoteur nous a informé d'une
possibilité de convention pour les places de stationnement avec un
autre parking public que celui prévu initialement. Nous avons demandé à
connaître les termes de cette convention, car il s'agit d'une location
sur une longue durée et pas d'un achat, et il en est d'accord. C'est
donc un moyen de répondre à l'obligation du PLU, mais il faut voir
comment s'assurer qu'elles soient concrètement utilisées.
Il a fait une seconde proposition concernant la hauteur, consistant en
la suppression des deux étages supérieurs en retrait, mais en
conservant le gabarit brut des six autres étages en R + 6. Nous avons
demandé qu'il étudie un retrait du côté de la rue d'Alembert pour le
dernier étage, afin de limiter au maximum la perte de lumière des habitants de
l'immeuble le plus proche.
Nous avons conclu les échanges en fixant une nouvelle rencontre le
mardi 06 avril, afin de pouvoir réfléchir à cette première base de
propositions intéressantes, et de se concerter entre habitants.
Nous vous appelons donc à venir participer à l'atelier de rue du
samedi 03 avril de 10 h à 13 h au 38 rue Chorier, et donner votre avis
sur ces propositions et sur ce que nous pouvons attendre encore
comme garantie (faisabilité et efficacité de la convention
stationnement) et comme évolution de la volumétrie de l'immeuble pour
qu'il soit intégré au mieux à son environnement.
Le dialogue s'ouvre enfin et nous ne pouvons que nous féliciter
d'avoir du fortement y contribuer avec le soutien grandissant des
habitants. Nous comptons bien poursuivre les discussions avec le
promoteur, et aussi avec la Ville pour être le plus en conformité
possible avec le PLU. Nous espérons que des élus de la Ville voudront
bien répondre à l'invitation que nous leur avons remis au conseil
municipal, ce samedi 03 avril.entre 11 h et 12 h au 38 rue Chorier.
3ème atelier de rue du 20 mars : ballons, banderoles et pétition.... déja
200 signatures en deux semaines !
Malgré le temps un peu gris, nous avons fait notre maximum pour donner un peu de couleurs à ce nouveau printemps. Comme prévu, nous avons fait monter un ballon à 25 m et accroché plus bas, un ballon plus petit à 17 m, correspondant à la hauteur de la piscine, pour bien visualiser les différentes hauteurs de construction. Et là, pas de problème, on voit très bien que 25 m c'est haut ! Nous avons également accroché deux banderoles sur l'immeuble du 17 rue le Chatelier, avec l'accord et la participation active des occupants. " Mr la Maire, n'élargissez pas la rue d'Alembert " et " Mr le Maire, 8 étages et 25 m c'est trop ". C'était un premier essai avec une formule papier à vocation éphémère. Nous en fabriquerons d'autres, et les balcons ne manquent pas dans le voisinage. 50 visiteurs et 40 signatures, c'est encore un bonne participation et les premières pétitions reviennent bien remplies. Nous en sommes à 200 signatures en deux semaines, et une bonne dizaine d'exemplaires circulent. Parmi les visites, nous pouvons signaler : - celle d'un nouveau riverain de l'opération, mais toujours conseiller délégué du secteur 1 de la ville de Grenoble, Mr Garcia. Une deuxième visite dans un état d'esprit plus positif que deux semaines avant. Il a pu encore interroger les habitants et recueillir leurs avis. Nous avons rappelé que ce que nous discutons représente seulement quelques centaines de m2 à cet endroit là, quand par ailleurs d'autres dizaines de milliers sont en projet dans la ville. Nous avons aussi expliqué que la procédure d'élargissement "sur mesure" de la rue d'Alembert créerai un fâcheux précédent dans notre ville. - celle d'un ancien président de l'union de quartier Berriat, Mr Savine. qui pense que le projet architectural proposé "est à redessiner". - celle d'habitants qui ont participé au collectif créé pour une opération de tour "étudiants" dans la rue de l'ancien Entrepôt, il y a quelques années. D'une hauteur initiale de 13 étages, ils avaient obtenu au final que la tour n'en fasse que 8. Ils avaient été accompagnés et soutenus par l'union de quartier dans leur relation avec la Ville. Ils avaient également fait une pétition et recueilli 500 signatures.
Au terme de ce 3ème atelier de rue, nous pouvons dire que nous avons reçu plus de 150 visites, et recueilli plus de 120 signatures sur place et 80 avec l'aide des habitants motivés, soit déja 200 signatures. Il y a aussi beaucoup d'échanges intéressants sur l'urbanisme du quartier et aussi sur la demande de logements familiaux et d'équipements pour la petite enfance.
La signature du permis est encore en suspend et nous espérons pouvoir encore dialoguer avec la Ville et le promoteur.
Rendez vous le samedi 27 mars de 10 h à 13 h au 38 rue Nicolas Chorier pour le prochain atelier de rue.