Le 38 Chorier toujours menacé !

Alors que la Ville de Grenoble a délibéré le 19 novembre 2007 pour demander au maître d'ouvrage de préserver le caractère patrimonial de l'immeuble (voir plus bas l'article de l'UQ centre gare), alors que le maire de Grenoble avait déclaré qu'il fallait "sortir de ce dossier par le haut", alors que la conseillère générale du canton 5 a fait labellisé "la maison Joya " comme "patrimoine de l'Isère" par une commission départementale le 13 février :

- les panneaux d'informations sur les permis de démolir et construire ont fait de nouveau leur apparition depuis le début du mois d'avril

- l'immeuble du 38 rue Nicolas Chorier reste donc toujours, et peut être plus que jamais, menacé de démolition.

Notre collectif a fait la preuve des diverses irrégularités et illégalités de l'instruction de ces permis. Il a aussi agi avec d'autres associations pour faire reconnaître la valeur patrimoniale de cet immeuble et la place importante qu'il occupe aujourd'hui dans l'environnement urbain du quartier Berriat en évolution.

Nous sommes également convaincus que la ligue de l'enseignement peut tirer un bénéfice équivalent, voir supérieur, si elle vend son bien et trouve une nouvelle localisation dans le quartier, la ville ou l'agglomération grenobloise. Nous comprenons bien entendu la situation difficile des personnels de cette association, qui comme nous, voudraient bien que les solutions se précisent.

Du côté du promoteur, si nous pouvons comprendre que le bénéfice final ne serait pas du même niveau, nous rappelons que le bénéfice attendu dans l'opération actuelle repose sur des irrégularités en matière de hausse de construction, qu'il peut bénéficier de subvention du conseil général pour la rénovation, et qu'il y a tout à fait la possibilité de réaliser une opération équilibrée financièrement, convenable juridiquement et interessante architecturalement.

Il appartient à la Ville de Grenoble, avec l'appui du conseil général de l'Isère, de trouver avec la ligue de l'enseignement et le promoteur des solutions qui garantissent :

- la préservation de la maison Joya

- la préservation et la consolidation de la ligue de l'enseignement de l'Isère

- la réalisation d'une opération qui valorisera le carrefour Chorier / d'Alembert.

Il faut sortir des "mauvais arrangements" qui ont conduit à la délivrance de mauvaises autorisations, pour trouver de bons accords qui soient gagnants pour tous !

Aujourd"hui, il y a bien deux patrimoines de l'Isère qui sont à sauvegarder et à valoriser :

- la Maison Joya du 38 rue Nicolas Chorier (ses façades, son escalier, ses vitraux....)

- la fédération des oeuvres laïques 38, sa trentaine d'emplois, ses activités pour le sport scolaire, pour la culture et les loisirs des enfants dans nos écoles et nos quartiers, pour le cinéma "arts et essais" qu'elle promeut, depuis maintenant des dizaines d'années

Oui, il faut sortir de ce dossier par le haut et dans les meilleurs délais possibles !